يا بكري المأساه بمهنيه عاليه بقلم الصحافيه حليمه عبد الرحمن

Le mari qui mène son beau-frère à brûler à l'acide le visage de sa soeur



Prenant de l'acide pour de l'eau plate, trompé par son beau-frère qu'il le convainc que c'est de l'eau bénite par la lecture

.de versets coraniques, un jeune soudanais verse un concentré brûlant sur le visage de sa sœur

Les faits indiquent qu'une famille rurale a forcé sa fille, encore élève dans une école secondaire, à épouser un homme

beaucoup plus âgé. La famille a contracté le mariage à l'insu de la fille qui se trouvait à l'école d'un village voisin,

.dans la région de Chiqueneba du centre Soudanais


Sanaa repousse le mari et refuse de se plier à une vie matrimoniale avec lui. Ce dernier décide de se venger. Il verse de

l'acide concentré sur son visage, et ce avec l'assistance de l'un des frères de la jeune fille auquel il fait croire que le

liquide était de l'eau bénite ayant les bienfaits de dissiper la discorde et de rétablir l'harmonie au sein du couple. En

.l'espace de quelques instants,le doux visage de la jeune fille se transmue en une figure monstrueusُe


Suite à l'incident, et à part les mutilations du visage, Sanaa se trouve aveugle d'un œil et complètement chauve. Elle

arrête de se rendre au banc scolaire. Sanaa Al-Amine est aussi en proie à des répercussions psychologiques et psychiques

.graves


Les médecins qu'elle a consultés ont recommandé plusieurs opérations de chirurgie plastique au Soudan et à l'étranger. Mais

.la situation pécuniaire de Sanaa est loin de les lui permettre

Par ailleurs, une cour de la région a statué que l'homme verse 21 mille livres soudanaises pour indemniser la femme qu'il a

mutilée. La famille elle, à la suite de médiations locales, finit par se désister de son droit légal à poursuivre l'époux en

.justice. Lui n'hésite pas à se remarier

.A noter que Sanaa a moins de 17 ans alors que le mari a dépassé les 45 ans

La violence physique ignoble dont Sanaa a été victime révèle les conditions sociales qu'endurent les femmes au Soudan, ces

femmes qui ploient sous le joug de traditions archaïques et paient le tribut de l'absence d'un code civil dissuasif. Bien

que les femmes soudanaises aient fait leurs preuves dans plusieurs domaines, il reste que les incidents de violence

.domestique ne cessent de sévir;aucune statistique ne permettant de recenser de façon précise ce phénomène grandissant