أخيراً .. تحقق الحلم

أخيراً .. تحقق الحلم


04-23-2007, 10:04 AM


  » http://sudaneseonline.com/cgi-bin/sdb/2bb.cgi?seq=msg&board=100&msg=1177319046&rn=13


Post: #1
Title: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 10:04 AM
Parent: #0

_____________________


الأخوة والأخوات:

قبل فترة أفردت مساحة خاصة لأخبركم عن وجود فرصة
قد تكون فرصة جيدة بل ونادرة للوصول إلى العالمية
عن طريق موقع ينوي البروفيسور خافيير لوفن إنشاءه
يتناول فيه الأدب السوداني المعاصر ودعوت مجموعة
من الكتّاب والقاصين والشعراء في هذا المنبر وبقية
المنابر السودانية للانضمام لهذا الموقع .. وهذا هو
البوست الذي فُتح خصيصاً لذلك: قد تكون فرصة جيدة

اليوم نحتفل جميعنا بافتتاح هذا الموقع بعد طول
انتظار .. فالشكر كل الشكر للبروفيسور خافيير لوفن
وللمجموعة التي ساهمت في تحقيق هذا الحلم السوداني

عنوان الموقع هو:

http://stic.ulb.ac.be/rls

Post: #2
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 10:11 AM
Parent: #1

___________________

صفحة الأستاذ : خالد عويس

http://stic.ulb.ac.be/rls/romans/une-nation-derriere-les-barreaux/

Post: #3
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 10:12 AM
Parent: #2

_____________________

صفحة الأستاذة : ملكة الفاضل عمر

http://stic.ulb.ac.be/rls/romans/les-murs-cruels/

Post: #4
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 10:14 AM
Parent: #3

_______________________

صفحة الأستاذة : رانيا مأمون

http://stic.ulb.ac.be/rls/nouvelles/des-villes-et-d2019autres/

Post: #5
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 10:16 AM
Parent: #4

______________________

صفحة الشاعر : عصام عيسى رجب

http://stic.ulb.ac.be/rls/poesie/poeme/

Post: #6
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 10:25 AM
Parent: #5

_____________________

قصيدة الشاعر : عصام عيسى رجب
بالفرنسية


Quand j’écris un poème

Je soupire comme une femme

Qui a lancé son étoile au loin

Puis s’est retournée…



Je cherche,

Comme quelqu’un qui n’a plus parlé

Depuis un siècle

Une pierre

Qui ne déborde pas de chagrin

Un arbre vert



Je cherche comme toutes les femmes

Une ombre allongée d’une humeur encline

Un oiseau pressé

Car sa femelle

Pourrait le plumer

S’il perdait son temps à errer…

Puis je lis mon poème.



(Traduction : Meryem El Alaoui)

Post: #7
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 10:44 AM
Parent: #6

__________________________

قبل المواصلة في جلب نماذج من الأعمال المترجمة
أود أن أكرر طلبي إلى جميع الأخوة والأخوات أصحاب
الأقلام المبدعة من شعراء وقاصين وروائيين بأن لا
يضيّعوا هذه الفرصة، فالموقع قابل للتحديث وإضافة
موضوعات جديدة ...

فلا تترددوا في مراسلة البروفيسور خافيير لوفن على
بريده الإلكتروني: [email protected]

Post: #8
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: يوسف السماني يوسف
Date: 04-23-2007, 10:49 AM
Parent: #1

صديقي الجميل / هشام ادم
من كتاحة الخرطوم المخنوقة بفجر لم ياتي بعد نشيد بهذا الجهد في توثيق الابداع السوداني ونتمي ان يتحقق الحلم الاكبر لتغرد هذة العصافير المهاجرة داخل امتداد المليون ميل مربع .

لك تحياتي

Post: #9
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 11:06 AM
Parent: #8

______________________

صديقي المبتسم دائماً : جوزيف

لك الله يا عزيزي .. ولكل مبدعي السودان
ثمة ثلّة تجعلنا لا نشتم عبق العطر النابع
من أركانٍ قصيّة في قلوبٍ لا تعرف غير الغناء
والعزف والدعاء ، لقد آن لهؤلاء أن يخرجوا
من القناني التي حُبسوا فيها، ليصدحوا بكل
ما هو جميل، وبكل لغات العالم..

ليعلم الجميع أن المبدع السوداني هو أولاً
وأخيراً ضحية لطحالب بشرية لا تنمو إلا في
المستنقعات الوسخة والراكدة .. بقدمي
وقدمك وأقادمهم جميعاً سوف نُعكّر مزاج هذه
المستنقعات ، ولن تكون راكدة بعد الآن

وأردد ما قاله الإنسان الراحل مصطفى سيد أحمد

يوم بكرة جميل ضواي ووسيم
أبيض ريحو .. من فالوا النيل يمطح طوفان
وتخاف من موجو تماسيحو

Post: #10
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 11:15 AM
Parent: #9

______________________________

وطن خلف القضبان
الأستاذ : خالد عويس
ترجمة : Xavier Luffin



Omdourman. Du côté d’Oumbedda. De vieilles maisons exposées à la pluie et la chaleur. La terre crue se dresse dans son habit sale, en réponse aux salutations des passants. Des garçons jouent au gendarme et au voleur. Un véritable chahut. Des applaudissements et des hymnes maladroits racontant des histoires impossibles. Toute une génération née d’une greffe importée. Qu’est-ce qui m’a fait me souvenir d’elle ? Mary.

- Toi être où, tout ce temps ?

- Quoi, toi pas savoir, Mary ?

- Oui, c’était longtemps. Toi tu sais, toute ma famille ils sont morts. La guerre tout prendre avec elle : le mari à moi, les enfants à moi, les frères à moi !

- Toi vivre comment, Mary ?

- Moi travailler dans des maisons, le jour. La nuit, venir travailler avec ébène et teck, mes doigts faire belles choses, mais y a pas d’argent : quelqu’un venir et acheter, mais c’est pas assez d’argent pour le pain.

- Donne-moi de la merissa[1], Mary !

- Ouh ! avant toi venir ici, dessiner, parler avec moi, mais pas boire merissa.

- Et pourquoi pas ?

- La religion à vous, pas laisser boire !

- Mary, ça fait combien de temps que je viens m’asseoir avec toi, que je peins, je griffonne, je parle, je danse et tout ça !

- Bien, bien, Archangelo faire comme ça pour faire bien !

- Mary, la religion a changé, une nouvelle religion est arrivée. La religion d’avant n’existe plus, Mary. En fait, je ne peux même plus demander pardon à Dieu. Notre ancienne religion s’occupait du voisin, aidait le pauvre, installait des nattes au beau milieu de la rue pour rassembler les gens pendant le Ramadan, elle donnait de la viande au voisin chrétien pendant les fêtes, participait au zikr avec les soufis, allait au mawlid[2], arrêtait les disputes, visitait les malades, elle ne négligeait aucun effort pour réconforter son prochain, veillait les morts jusqu’au bout, ne faisait de tort à personne. Même l’oiseau venait se poser sur son épaule et se penchait pour boire de l’eau. Crois-moi, on chantait aussi « ‘Azza fi hawâk ».[3] On apprenait par cœur les versets du coran, copié sur des planchettes, on pouvait se coucher sur un châlit vide, sans draps, se servir de l’eau du zîr[4], appeler son voisin de l’autre côté du mur, on pleurait lorsque quelqu’un mourrait, on ne mentait pas. Tout était clair, pur, lorsqu’on faisait quelque chose, ce n’était pas en cachette... On le faisait puis on demandait pardon à Dieu… Mais maintenant Mary, on a une nouvelle religion. Ils nous ont dit « votre ancienne religion là, ce n’en est pas une. Purifiez-vous et repentez-vous !! »

- Toi fatiguée, Rabia, il faut dormir, dormir, et après parler.

- La nouvelle religion a tué mon père, Mary, elle a tué plein de gens. Elle porte un chapelet, mais c’est un chapelet en or, et dans l’autre main elle tient une serpe. Elle ne va pas chez les gens, elle erre toute la journée dans les rues en parlant, et on ne sait pas quand elle prie. On ne l’a jamais vue prendre le repas avec les gens pendant le Ramadan, ni même participer à des funérailles, visiter un malade ou participer au mawlid !! Notre nouvelle religion, Mary, elle vous hait, elle veut vous tuer parce que vous êtes des impies, notre nouvelle religion a brisé les statues qui se trouvaient à l’université, elle a tué des gens en plein Ramadan. Notre nouvelle religion, Mary, c’est la police !! Ce sont des slogans, une charrette derrière laquelle on vend des barbes

Post: #11
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 11:25 AM
Parent: #10

_____________________

مقاطع من "الجدران القاسية
للأستاذة : ملكة الفاضل عمر
ترجمة : Omar BELLARI


Le lieutenant Tayyeb arrêta sa voiture blanche, une « Hunter », devant sa maison. La porte ne tarda pas à s’ouvrir, laissant apparaître le domestique qui se tînt sur le côté, et près de lui, son fils Hamadé. Tous deux attendaient qu'il entre, le serviteur afin de fermer la porte et le petit Hamadé pour s’agripper à son père et chercher dans ses poches le bonbon qui, comme tous les jours, l’y attendait. Sa conscience le tarauda lorsqu’il vit son enfant s’accrocher à lui, cherchant dans sa poche la friandise qu'il ne trouvera pas. Contrairement à son habitude, il l’avait oubliée. Cette journée avait été chargée d'événements qui avaient occupé tout son temps. Il porta son fils, le serra contre sa poitrine en s’excusant et lui promit de l’emmener acheter des bonbons et une crème glacée le soir venu.

Il traversa la véranda, embellie par des pots et des vases garnis de fleurs et de plantes ramenées par son épouse ‘Azza. Elle les entretenait elle-même, nourrissant le rêve de voir enfin sa famille habiter dans une maison possédant un jardin. ‘Azza l’accueillit dans le salon avec sa bonne humeur et son sourire jovial. Ensuite, elle lui demanda avec inquiétude si un souci le préoccupait. Il secoua négativement la tête puis la rassura en disant qu’il était juste fatigué. Il pénétra dans leur chambre et ôta son uniforme, pour enfiler une djellaba dans laquelle il se sentait plus à l'aise. Il fit ses ablutions, accomplit sa prière, et revînt ensuite se vautrer dans le fauteuil en bois poli qui occupait tout un côté de la pièce.

Soudain, Shada apparut du haut de ses cinq ans, pleine de joie de vivre. Ses rires et ses bavardages innocents ne laissèrent pas Tayyeb indifférent, qui ressentit à ce moment un soulagement se propager au fond de son cœur. Ce n’est qu’à ce moment qu’il commença à oublier cette journée trop chargée. ‘Azza posa devant lui le plateau du dîner puis s’assit et lui présenta le plat de salade, sachant que c'était l'un de ses plats préférés. Son regard se posa sur le sparadrap blanc enroulé autour du doigt de sa femme. Il s’enquit de ce qui était arrivé, et elle lui expliqua qu’elle s’était blessée par accident, en coupant des oignons avec la lame de la nouvelle éplucheuse, et que son ongle s'était retiré. Il fut dès lors pris d’inquiétude et voulut savoir si la situation nécessitait d’aller chez un médecin. Elle répondit qu’elle avait demandé l’aide de la voisine, une infirmière qui travaillait dans un hôpital, et que celle-ci s’était très bien occupée de sa plaie. Elle l’avait rassurée en disant qu’il n’était pas indispensable d’aller à l’hôpital ou chez le docteur.

Après le dîner, Tayyeb s’allongea sur le lit, éreinté. ‘Azza avait porté les petits dans leur chambre. Quant à lui, il ne tarda pas à s'endormir. Mais il fut aussitôt réveillé par la main de Hamadé, qui le secouait en lui rappelant sa promesse d'aller acheter des friandises et une crème glacée. Il demanda à ‘Azza de se préparer et d'habiller les enfants pour sortir.

Ils passèrent une agréable soirée dans le parc d’Al-Mogran[1], jusqu’à ce que la nuit étende son voile et que les lumières colorées illuminent l’endroit. L’atmosphère y était tout à fait particulière, ponctuée par les rires des enfants qui jouaient. Leurs parents, installés non loin, les suivaient des yeux. Une mélodie jaillissait d'un haut-parleur :



« Celui qui quitte le foyer

Ignore vers où ses pas le guident.

Je dis adieu à mes espérances.



De Fataih à Khor et à Maghalig

De ‘Alayel Abrouf à Mazalig

J’erre pieds nus, bien rasé,

Dans cette rue grouillante de monde »[2]

Tayyeb s'assit pour observer Shada et Hamadé qui dévoraient leurs glaces, pendant que ‘Azza causait avec sa spontanéité si plaisante. Il ressentit à ce moment un profond bien-être soulager son esprit angoissé et lorsqu'ils retournèrent vers la maison, il sentit qu'il allait bien mieux.

Les petits se réfugièrent dans leurs lits, s'abandonnant à un profond sommeil. Leur père suivait un programme à la télévision et ‘Azza lavait la vaisselle quand soudain, elle poussa un soupir et vint s'asseoir près de son mari, en secouant son doigt blessé. Tayyeb lui demanda ce qui s'était passé, elle répondit que l'eau avait traversé son pansement et que ce dernier s'était fendu, découvrant la blessure et une douleur énorme.

Un instant plus tard, il voulut savoir si elle allait mieux. Elle lui dit que la douleur s'était apaisée puis ajouta, le visage couvert d'une expression grave :

- « Tu imagines la douleur de ceux qui se font arracher les ongles sous la torture ? Ce doit être une souffrance atroce ! »

Ensuite elle le surprit par une question qui le foudroya de la tête aux pieds :

- « Tayyeb, tout ce que l'on entend à propos de la torture a-t-il lieu chez nous, je veux dire dans notre pays ? »

Pris de frayeur, il la questionna :

- « Pourquoi me demandes-tu ça ? »

Elle dit sans hésiter :

- « Parce que c'est une chose horrible ! ... Et c'est sûrement impossible que cela se passe ici. »

Elle attendit une conclusion de sa part avec, sur le visage, un air exprimant l'attente d'un jugement.

Il répondit, tout en continuant à suivre l'émission :

- « Evidemment ... évidemment, il est impossible que cela se passe ici. »

Mais elle reprit en le regardant :

- « Et quand bien même cela devait arriver, tu n'aurais rien avoir avec ça, n'est-ce pas ? »

Il dit, le regard fuyant :

- « Bien sûr, bien sûr... Est-il raisonnable de penser que je pourrais être en rapport avec ce genre de chose ? »

Elle dégagea un profond soupir et, visiblement soulagée, elle ajouta :

- « Dieu soit loué ! »

Puis elle alla dormir. Tayyeb ressentit le poids du monde entier peser sur sa poitrine. ‘Azza dormait profondément alors que lui ne cessait de se tourner et de se retourner dans son lit, comme s'il cherchait à échapper à l'insomnie.

Après ses interrogations, ‘Azza avait trouvé le sommeil, laissant son mari les yeux ouverts.

Ces questions le cernaient de toutes parts ...[3]

- « ... Tu ne sembles pas être comme les autres, alors que fais-tu ici ? »

- « ... Un nouveau cas ? ... y a-t-il une fin à tout ceci ? »

- « ... La torture a-t-elle lieu ici ? »

- « Et quand bien même cela devait arriver, tu n'aurais rien avoir avec, n'est-ce pas ? »

Il observa son épouse endormie, vit sur son visage une expression de quiétude et de confiance. Il se mit alors à se remémorer les années qui s'étaient écoulées depuis que ‘Azza était entrée dans sa vie.

Post: #12
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 11:41 AM
Parent: #11

_____________________

مقاطع من "أبواب"
للأستاذة : رانيا مأمون
المترجم: Meryem EL ALAOUI



Elle m’importuna fortement alors que je tentais de l’éloigner de mon visage et qu’elle refusait de le faire.

Un doute s’empara de moi : j’avais peut-être quelque chose sur le visage qui l’attirait, des petites particules de sucre ou des taches de saleté. Et bien que je sache que mon visage était propre, du moins assez pour ne pas attirer des mouches, je l’essuyai à l’aide du mouchoir que je tenais dans la main, puis, pour plus de certitude, je sortis mon portefeuille, sur lequel était fixé un petit miroir.

Il semblait que la mouche m’attendait, dans l’autocar que j’avais choisi pour mon voyage. Je suis sûre qu’elle m’attendait. Car j’étais à peine installée sur mon siège, qu’elle commença d’abord à me courtiser, puis à m’effleurer, pour finir par me déranger, faisant accroître le malaise et l’inquiétude que j’éprouvais déjà.




J’étais assise près d’une dame qui devait avoir la quarantaine, sur l’un des deux premiers sièges à droite du chauffeur. La route se découvrait devant nous, et je me rappelai le conseil de ma mère, qui craignait les accidents de circulation dans les rues de Khartoum : il faut toujours s’asseoir sur l’un des sièges du côté du chauffeur – car les chances de survie y sont plus grandes. Sur le siège situé immédiatement derrière le chauffeur, était assis un homme et à ses côtés, une jeune fille.


Post: #13
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: خالد عويس
Date: 04-23-2007, 11:47 AM
Parent: #11

عزيزي هشام
مبروك لجميع المبدعين السودانيين الذين ترجمت أعمالهم للفرنسية بواسطة جامعة بروكسل - بلجيكا. وشكري العميق للبروفسير لوفين الذي بذل جهدا خارقا لانجاح الأمر.
عموما أنا لم أفهم شيئا من المكتوب سوى اسمي وأنني أقيم في دبي (ههههه) أما الباقي فقد ساعدتني زميلة مغربية تجيد الفرنسية لأفهمه.

Post: #14
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 12:26 PM

__________________________

Quote: عموما أنا لم أفهم شيئا من المكتوب سوى اسمي وأنني أقيم في دبي


العزيز : خالد عويس

كلنا في الهوا سوا .. أكيد!
ولكنه إنجاز جميل ويُبشر بالخير .. أتمنى أن يلقى هذا الموقع دعماً من أي نوع من قبل المواقع السودانية الأخرى، وتحديداً من قِبل سودانيزأولاين فهي نافذتنا للعالمية ولتعريف العالم بما لدى السودانيين من إبداعات وكتابات ليست بأقل مما يتم تداولها عالمياً في الوقت الحالي

لك التحية وللبقية .. أكيد

Post: #15
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: هشام آدم
Date: 04-23-2007, 02:22 PM
Parent: #14

__________________________

مقاطع من قصة "لانجي سليلة الكاكاو .. بائعة المريسة"
من أعمالي
ترجمة: : Xavier Luffin



Lanji, la cueilleuse de cacao frais, était âgée de vingt printemps. Elle était mince et robuste comme les pierres argileuses éparpillées au pied du Mont Yei.[1] Les lignes de l’Equateur marquaient encore son front, depuis que sa mère – désormais paralytique – y avait tracé les yarombas[2] à l’aide d’un tayong[3], lorsqu’elle avait six mois.

Elle était dans les champs de manguiers et de caféiers – dont l’excellent grain rappelait la couleur de son visage tiède – en train d’étendre les feuilles d’osier encore humides et d’en aplanir les bords à l’aide d’une pierre de granit lisse, lorsqu’un troupeau de buffles blancs passa d’un pas flottant, comme s’ils marchaient sur l’eau. Le troupeau était conduit par Babwel Tingaro – celui que tout le village surnomme Babo – son bâton calé derrière le cou, ses deux mains tirant sur chacune des extrémités, pieds nus et vêtu d’un simple pantalon en lin. Après les salutations d’usage, ils échangèrent quelques plaisanteries, puis ils convinrent de se retrouver sur la place du village, après le coucher du soleil. En fin de journée, le soleil ressemblait à une énorme boule de feu dissimulée derrière la ligne d’horizon, les villageois allumaient alors des torches qu’ils disposaient en un grand cercle. Les ombres de ces torches tombaient sur les corps nus, dessinant un jeu d’ombre et de lumière sur leurs poitrines, leurs fronts et leurs cous. Sormanto commença à exécuter le balimbo, une danse qui consiste à éteindre certaines des torches par le souffle de la brise nocturne. Les voix des femmes s’élevaient et s’entremêlaient aux bruits des bracelets qui s’entrechoquaient, comme les branches d’un vieux lablab, tandis que celles des hommes se confondaient avec le son des tambours et que les cris des enfants se mêlaient aux résonnements des pas battant le sol. La couleur de la poussière s’étendait, comme une nouvelle teinte qui venait s’ajouter à celle du jeu d’ombre et de lumière.

Durant le balimbo, les danseurs se trémoussent sans faiblir, jusqu’à ce que leurs corps nus transpirent, et l’odeur vient alors s’ajouter aux traits de l’instant. Les parfums se succèdent comme les feuilles de nîm : l’odeur du buffle, celle du café brûlé, celle du kweyl, du sawek, du tindalo.[4] Comme s’ils voulaient, en une seule danse, laver leurs corps de l’effort éreintant fourni durant la journée. Une danse en trois dimensions : le bruit, l’odeur et la couleur !

Post: #16
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: صلاح محمد صالح عثمان
Date: 04-23-2007, 06:02 PM
Parent: #1

الأخ/ هشام
حقيقة جهد يثلج الصدور ونضم صوتنا إليك ونطالب بالدعم فهذه نافذه يجب
أن نحسن إستخدامها خاصة من المعنيين بالأمر

Post: #17
Title: Re: أخيراً .. تحقق الحلم
Author: عصام عيسى رجب
Date: 04-30-2007, 07:26 PM
Parent: #16

الحبيب هشام

شكراً جميلاً على حضورك الجميل ..... وعلى هذا الخبر / الحلم ..... هي نافذةٌ ما نتواصل عبرها مع العالم وبلسان غير عربي، ولكنه لا شك لسان جميل البيان .... البقية تأتي إذاً، ولِمَ لا؟! .... دعونا نحلم .....